Il y a 10 mois, nous étions une dizaine à nous réunir pour faire porter la voix de nos métiers auprès des différents ministères qui nous avaient oubliés.
Absents des listes protégées, nous avons réussi à nous faire intégrer dans la liste S1 bis au prix de multiples rdv, de nombreuses négociations.
Un oubli apparemment, les fameux "trous dans la raquette". (C'est nous les trous ?)
10 mois après nous sommes 50 entreprises solidaires même dans cet environnement concurrentiel qui est le nôtre pour sauver les emplois qui sont mis en danger par la pandémie, pour essayer de ne pas disparaître, pour faire en sorte qu'on ne nous oublie pas encore une fois au fond de ce fameux trou.
C'est loin d'être fini, les terminaux fermés, les dispositifs de soutien non adaptés à nos métiers, les fermetures des frontières, les quarantaines, la 5ème vague nous contraignent encore à ne pas pouvoir mettre tous nos salariés en activité, à imaginer des scenarii de reprise, de fermeture qui nous prennent un temps fou et qui finissent toujours très loin de la réalité accablante.
Mais on ne lâche rien, on continue, nous les petits, les prestataires, les sous-traitants, on continue de se battre pour nos salariés, pour nos entreprises pour qu'elles tiennent debout face au vent et c'est une sacrée tempête que l'on vit tous ensemble depuis 21 mois.
Nous sommes bien imparfaits mais on essaye, on fait tout notre possible face à cette situation difficile, pour gérer les plannings, les demandes clients, anticiper l'avenir, vous donner envie de rester avec nous même dans ces perspectives obscurcies, créer des opportunités pour de nouveaux emplois, préparer les besoins en formation et on continue de négocier et de hurler au gouvernement qu'il ne faut pas nous oublier et qu'il faut nous aider à faire face car nous sommes épuisés.
Epuisés de parler avec les services de l'état qui nous demandent sans cesse de rappeler qui on est, ce que nous faisons et quelles sont nos impacts COVID (Vous voyez beaucoup d'avions vous dans le ciel en ce moment?).
Epuisés parce que nous travaillons pour aujourd'hui et aussi pour l'avenir, on s'est bien rendu compte qu'il faudrait inventer nous même les solutions pour ne pas sombrer, pour réinventer notre système aéroportuaire.
Epuisés parce que nous nous battons pour nos emplois qui ne sont pas des chiffres mais des personnes, des êtres humains qui aiment leur travail et qui souhaitent continuer la belle aventure de l'aérien, plus responsable, plus écologique bien sûre mais qui nous fait tant rêver.
Epuisés mais responsables de milliers d'emplois, on ne lâchera rien.
Parce que nous sommes une grande communauté mais une petite association, ce chiffre là pour une fois, nous fait plaisir. Vous êtes 2 000 à nos côtés et pour tout ce qu'il nous reste à faire c'est au moins ce qu'il faut. Merci.
On continue...
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. » – Mark Twain
Comments