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60 000 emplois en banlieue parisienne en danger



Les métiers de l’aéroportuaire

Les métiers de l’aéroportuaire contribuent à 1,7% du PIB et génèrent plus 2.2 % de l’emploi en France.

Ces métiers regroupent 300 000 emplois directs qui font fonctionner les plateformes aéroportuaires.

Ce sont celles et ceux qui vous accueillent et vous renseignent, qui contrôlent vos bagages, qui nettoient 24h/24 les aéroports et les avions, qui accompagnent les plus fragiles, qui travaillent dans les restaurants et les hôtels, qui préparent les repas pour l’avion, qui prennent en charge la détaxe de vos achats, qui mettent en place les dispositifs de sécurité sanitaire …


Sauver et transformer nos activités aéroportuaires

Notre secteur fait face depuis 2020 à un effondrement du trafic, conséquence directe de la pandémie.

Le nombre de passagers dans le monde a chuté de 75% en 2020. Nos activités aéroportuaires affrontent une crise sans précédent qui risque de bouleverser notre filière à jamais.

Cette crise sectorielle n’est pas finie, les variants, les différentes campagnes de vaccination mondiales, les ouvertures et fermetures des frontières, les enjeux de la transition écologique, l’acceptabilité du transport aérien sont autant de défis à relever dans les mois et les années à venir.

Les prévisions fiabilisées d’activité sur les quatre prochaines années, nous obligent à restructurer nos activités.

Le rebond de cet été n’assure pas le maintien dans l’emploi ni celui de la rémunération de nos salariés car il est fortement impacté par l’ouverture et la fermeture des frontières qui modifient les commandes clients.

En effet, l’augmentation estivale des vols continentaux et Européens engendrent des pics sur certaines plages horaires qui nécessitent plus de salariés sur un même créneau mais n’augmente pas le temps de travail global puisque qu’avec ces pics nous avons également de plus grands les creux sur les créneaux habituellement utilisés par les vols ASIE et US.

Ce qui engendre plus de besoin en « têtes » et moins d’heures planifiées pour nos salariés.

Pour nos entreprises cette situation est très compliquée puisque nous n’avons pas le droit de recruter en CDD sur des périodes où nous faisons appel à de l’activité partielle.




Pour aujourd’hui et pour demain, nous sommes en surcapacité et sommes contraints à changer de business modèle.

150 000 emplois sont menacés dont 60 000 en Région Ile-de-France et Haut de France.


Stopper l’hémorragie et éviter une bombe sociale

Si le soutien du gouvernement, qui a été salué par l'ensemble du secteur, a permis à nos entreprises de tenir jusqu'à maintenant, "débrancher" de façon non progressive rendrait vain l'ensemble des dispositifs qui ont été mis en place depuis bientôt un an et demi.

La spécificité sectorielle de l'aéroportuaire nécessite des dispositifs adaptés pour permettre une sortie de crise en préservant la capacité de reprise économique et en évitant une bombe sociale.


Les mesures d’activité partielle et de soutien pour nos entreprises de l’aéroportuaire ont été modifiées et mettent aujourd’hui plus que jamais nos activités et nos emplois en danger.

Nous devons construire sur le long terme un dispositif de sortie de crise pour sauver les emplois et ne pas créer un chômage de masse sur des territoires déjà fragilisés.

Les salariés des plateformes concernés sont majoritairement peu qualifiés et non polyvalents. Leur accès à l’emploi est difficile.

Pour rappel autour de Roissy, sur les 272 000 salariés des 50 communes 1/3 a un travail en lien avec l’aéroport de PARIS CDG.

A titre d’exemple, 41% des habitants du bassin d’emploi autour de Paris-CDG sont non diplômés or sans diplôme ils ont jusqu’à 4 fois moins de chance de retrouver un emploi.

Nos territoires conjuguent un fort taux de pauvreté et une population nombreuse : c’est là que les difficultés sociales sont les plus grandes.

Des communes de l’Île-de-France (Grigny dans l’Essonne, Aubervilliers en Seine Saint-Denis) affichent des taux de pauvreté respectifs de 45 % et 46 %.

De même, dans le classement des départements où le nombre de pauvres est le plus élevés en France en 2020, sur les 10 départements, la Seine St Denis, Paris, Le Val de Marne et le Val d’Oise sont des bassins d’emplois des plateformes de Paris Orly et Paris CDG.


De plus, au-delà du nombre de chômeurs qui va terriblement augmenter sur les territoires déjà très tendus socialement, les ajustements que nos sociétés vont devoir mettre en place vis à vis leur masse salariale à compter du 1er septembre vont mettre en danger la reprise du trafic aérien en France. Un aéroport ne redémarre par comme un restaurant. La perte du savoir-faire et la nécessité de recruter et de former les salariés spécifiquement à la sûreté aéroportuaire et au métier nécessite un délai de 2 à 7 mois.

Il faut un plan de sauvetage des activités aéroportuaires qui comprend :


- La mise en place d’un dispositif d’APLD spécifique aux entreprises implantées dans les zones aéroportuaires à partir du 31/12/2021 avec les ajustements suivants :


o L’individualisation de l’APLD pour nos entreprises qui planifient les salariés par cycle, en horaires décalés, avec des niveaux d’autorisations de sûreté différentes


o L’intégration automatique de nos entreprises des zones aéroportuaires dans la catégorie « circonstances exceptionnelles » de l’application de l’APLD et la mise en place de seuils adaptés à la reprise lente de nos activités : 100% d’APLD en cas d’activité arrêtée à 100%, 30% en cas de perte de 99% à 70% de CA, 40% en cas de perte de 69% à 50%, 50% d’APLD en cas de perte de 0 à 49% de CA.


o Un suivi trimestriel par la Dreets et non semestriel


o En cas de licenciement économique suite à une perte d’activité lors d’un appel d’offre, l’assurance que l’administration ne pourra pas interrompre le versement de l’allocation et demander à l’employeur le remboursement des sommes.


- Le maintien pour nos entreprises après la disparition des listes 1 et 1bis jusqu’au 31/12/2021 des règles d'exonération ou de réduction de cotisation. Compte tenu de l’incertitude économique persistante dans notre secteur, nous demandons le déplafonnement de ces aides (1,8M€ selon le décret du 12 avril 2021) et que ce nouveau plafond soit annuel et reconductible sous condition de reprise. Sans contrainte de perte de chiffres d’affaires.

- De même nous demandons à ce que les filiales puissent bénéficier des fonds de solidarité dont elles ne peuvent bénéficier si la maison mère en bénéficie.


- La création d’un régime « Zones aéroportuaires » pour les aides compensant les pertes de chiffre d'affaires jusqu’au 31/12/2021


- La création d’un fonds de soutien des zones aéroportuaires (Destination Emploi) de 47 millions d’euros pour accompagner les salariés en complément du dispositif de transition collective.


Un plan de sauvetage des zones aéroportuaires pour permettre à nos entreprises d’agir

Aujourd'hui pour

- Former et accompagner les salariés faiblement qualifiés

- Bâtir des passerelles emplois pour les salariés en danger

- Éviter le chômage de masse

- Conserver les compétences sur le territoire pour permettre la reprise

- Lutter contre la pauvreté

Demain pour

Créer des nouveaux métiers pour dynamiser l'emploi des territoires

Chaque entreprise, chaque salarié détient une part d’un savoir-faire indispensable à la reprise de l’activité et à l’attractivité économique et touristique de la France.

Plusieurs centaines d’entreprises sont essentielles pour permettre à un passager de prendre un avion dans des conditions de sécurité renforcée et de confiance sanitaire totale.

Comme le secteur du tourisme également à l’arrêt, c’est maintenant que nous devons créer les conditions favorables à la sortie de crise, dans la perspective de la coupe du monde de Rugby 2023 et des Jeux Olympiques de 2024.

Avec :

• Les salariés formés et expérimentés

• L’expertise des entreprises des métiers aéroportuaires

• L’engagement de tous : habitants, salariés, entreprises, élus et bénévoles pour des Jeux Olympiques exemplaires socialement, écologiquement et innovants.


Mettre en place les dispositifs financiers de sortie de crise sans « débrancher » brusquement en tenant compte de la reprise progressive du trafic qui n’atteindra pas sa croissance habituelle de 4-5% par an avant 2025-2027.


Notre écosystème est en danger, nos entreprises sont essentielles à la reprise du trafic aérien et du tourisme, nous devons agir


Aujourd'hui pour

- Travailler à la survie de notre écosystème et arrêter l'hémorragie des dépôts de bilan

- Être acteur de la mutation accélérée de notre secteur

- Sauvegarder la chaîne de valeur du Tourisme

- Permettre l'attractivité de la France et faire revenir les touristes


Demain pour

- Être acteur de la transition écologique de notre secteur et sur nos territoires

- Renforcer l'attractivité des territoires

- Être prêts pour les événements de 2023 et 2024 au service de la stratégie d'attractivité









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